La machinerie k8s répartit des pods (groupe de conteneurs) sur des machines formant un cluster de façon à garantir la haute disponibilité. Les pods se composent en services pour mettre en œuvre une application complète. Tous ces objets et leurs droits d'accès sont gérés par k8s. Les failles peuvent permettre à un conteneur compromis de prendre le contrôle d'un pod, d'un node (machine physique ou virtuelle qui héberge les pods) ou d'objets k8s, voire du cluster complet). Xavier Mehrenberger présente tout ça puis 2 vecteurs d'attaque : helm (gestionnaire de paquets pour k8s), dans sa version 2, avait les droits d'administration du cluster mais n'effectuait par défaut aucune authentification, et la compromission d'images docker via le respository (parfois accessible en écriture) ou la liaison entre k8s et le repository (non chiffrée par défaut !)
Le filtrage du réseau entre les conteneurs doit être pris en charge par un network plugin (il en existe plusieurs, avec des fonctionnalités différentes). Guillaume Fournier examine la possibilité d'affiner les règles en contrôlant les processus de départ et/ou d'arrivée, et pas seulement les conteneurs, comme on le ferait à l'échelle d'un système avec un pare-feu classique.
Frédéric Raynal et Damien Aumaitre remarquent que kubernetes fonctionne comme un système d'exploitation, dont les processus seraient les pods (les threads les conteneurs), où le noyai est en charge de la bonne exécution de chacun et d'une juste répartition des ressources. Les modalités d'attaque classiques (compromission de processus, élévation de privilèges...) sont tout à fait transposable à cet environnement.
Les auteurs ont aussi donné une interview à nolimitsecu fin mars.