Daily Shaarli
September 18, 2021
Les États détournent des technologies existantes pour des fins policières et, dans des états non démocratiques, à des fins de police politique. C'est du moins l'argument des oppositions à la technologie anti-pédophilie d'Apple. Est-il fondé ?
Quelques exemples (liste à compléter...) :
- The new warrant: how US police mine Google for your location and search history (The Guardian) : la police requiert de google de lui communiquer la liste des usagers présents dans telle zone à telle moment pour identifier des suspects (et non pas pour confirmer la présence de telle personne déjà suspectée ...), voire de communiquer la liste des usagers ayant cherché tel ou tel mot clé. La collecte de données opérée par Google à des fins commerciales se voit exploitée à des fins policières.
- British Telecom espionne ses usagers de cloud.mail.ru pour identifier des infractions au copyright (section « investigating intent: BT ») : « They also shared that the interception system was originally constructed as part of CleanFeed, a government initiative to block access to images of child abuse. However, it was inevitably repurposed to target copyright abuse. »
- Le fichier national des empreintes génétiques : ciblait initialement les personnes condamnées (ou soupçonnés ?) pour des délits ou crimes de nature sexuelle, et cible aujourd'hui toute infraction.
James 'albinowax' Kettle explore tout un tas de choses qui peuvent mal se passer à cause des proxys web :
- le serveur proxy et celui de destination n'interprètent pas les requêtes de la même façon (http desync attacks)
- le serveur proxy émet des requêtes HTTP ou DNS sur la base de ce qu'il voit passer (cracking the lens)
- ils ne parlent pas le même dialecte (http/2 vs http/1.1) (l'article en question)
Toutes ces choses peuvent permettre à un attaquant de cartographier le réseau cible, d'accéder à des ressources normalement cachées ou d'accéder aux données d'autres utilisateurs du même service.